Renforcement de l’urgence et de la prévention : le ministre de l’Intérieur s’engage

Pompiers - Le 04 octobre 2014

[Communiqué de presse] Le 121e congrès national des sapeurs-pompiers de France vient de fermer ses portes en Avignon.

Renforcement de l’urgence et de la prévention : le ministre de l’Intérieur  s’engage

Le 121e congrès national des sapeurs-pompiers de France vient de fermer ses portes en Avignon. Le Ministre de l’Intérieur était présent, pour la deuxième journée consécutive. Il y a présenté une feuille de route reçue avec satisfaction par les 250 000 sapeurs-pompiers et leur Fédération nationale (FNSPF), qui avait placé ce congrès sous le double thème de l’urgence et de la prévention.

L’urgence, «l’ADN des sapeurs-pompiers, notre vocation, notre identité» a déclaré le colonel Faure, président de la FNSPF, soulignant que les sapeurs-pompiers étaient les seuls acteurs du secours à intervenir en 12 minutes en moyenne. «Pour la pérenniser» a-t-il ajouté, «il faut : 

  • consolider notre force humaine de proximité en renforçant le volontariat,
  • réaffirmer notre vocation à agir les premiers lorsque la vie est menacée 
  • créer une véritable coproduction entre l’Etat et les collectivités». 

Un message entendu par le ministre de l’Intérieur : 

  1. Pour créer une véritable coproduction entre l’Etat et les collectivités

Le ministre a salué l’efficacité du modèle français de sécurité civile et des sapeurs-pompiers, « toujours en première ligne pour sauver des vies » sur tous les territoires, non seulement en France mais aussi  dans le monde, ainsi qu’en ont témoigné une fois de plus les récentes catastrophes naturelles et épidémies[1]. Pour mieux protéger les populations face à la multiplication de ces crises, Bernard Cazeneuve a fixé comme première priorité le renforcement de l’efficience du service public de secours rejoignant en cela le président de la Fédération.

Le ministre a aussi répondu favorablement à la demande fédérale de conforter la proximité et l’ancrage territorial, en confirmant l’échelon départemental comme niveau pertinent de réponse opérationnelle, quotidienne et exceptionnelle. Il a enfin marqué la volonté de conforter, à l’occasion de la réforme territoriale, la compétence partagée de l’Etat et des collectivités locales, rappelant à cette occasion que le financement des services d’incendie et de secours relève des communes, des départements mais également de l’Etat à hauteur de 25%. 

Souscrivant à la demande de la FNSPF : «plus d’Etat auprès des SDIS, plus d’élus des SDIS auprès de l’Etat», le ministre a indiqué vouloir renforcer la place des préfets de département au sein des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), et les prérogatives du ministère de l’Intérieur (DGSCGC) tout en associant davantage les élus locaux aux décisions nationales. Enfin, le ministre a souhaité développer au niveau des sept zones de défense la mutualisation de moyens lourds et spécialisés, afin de préserver la qualité de réponse opérationnelle. 

  1. Pour consolider les ressources humaines de proximité

Concernant la mise en œuvre du plan d’action pour le volontariat, signé en octobre 2013, le ministre a déclaré que «l’Etat est à la manœuvre et entend tenir ses engagements ». Si, comme le soulignait quelque minutes auparavant le colonel Faure, les 2/3 de ce plan ont été réalisées - comme la campagne nationale de communication de promotion et les mesures en faveur de la Jeunesse -  d’autres sont encore attendues. Parmi ces dernières, la Fédération  se réjouit de l’appui exprimé par le ministre  pour que les sapeurs-pompiers volontaires bénéficient d’un accès prioritaire aux logements sociaux à proximité de leur caserne, en évoquant «une obligation de résultat».

Autre engagement majeur : le ministre a réitéré la volonté du gouvernement d’exclure les sapeurs-pompiers volontaires du champ de la directive européenne « temps de travail » à l’occasion de sa révision.  

  1. Pour réaffirmer la vocation des sapeurs-pompiers à agir les premiers lorsque la vie est menacée 

A la satisfaction de la Fédération, et dans la droite ligne du rapport Intérieur / Santé paru en juillet, le ministre notamment annoncé, d’une part, une circulaire Intérieur / Santé d’ici la fin de l’année,  sur laquelle travaillent en concertation les sapeurs-pompiers et les médecins hospitaliers depuis cet été. Ce texte, qui établira la doctrine nationale mettra  fin « aux épines irritatives » soulignées par le colonel Faure, vise à mieux articuler la réponse opérationnelle et la complémentarité entre les  ressources médicales des deux services. Les propos tenus à ce sujet lors du congrès par les représentants des urgentistes hospitaliers, Patrick Pelloux et François Braun, donnent bon espoir d’aboutir. 

Autres réponses importantes pour les sapeurs-pompiers : le déploiement concerté systématique des flottes d’hélicoptères de l’Intérieur et de la Santé, marquant ainsi l’arrêt de l’implantation unilatérale des hélicoptères de la Santé dénoncée par les sapeurs-pompiers. Enfin, évoquant les difficultés rencontrées par ces derniers en matière de coordination des interventions d’urgence aux personnes en montagne, le ministre a donné des instructions fermes aux préfets pour veiller au respect de la circulaire du 6 juin 2011, établie entre les trois forces opérationnelles du ministère (pompiers, gendarmerie, police). 

Enfin  dans la continuité de la campagne nationale de prévention lancée le 1er  octobre par la Fédération sous le parrainage de Stéphane Plaza,  le colonel Faure  a émis « quatre idées simples » pour mieux sensibiliser les Français aux risques de la vie courante :

  • «La première, communiquer largement pour que tous les logements soient équipés de détecteurs de fumées en mars prochain. Il est temps, M. le Ministre, de mobiliser pour ce faire les différents départements ministériels, mais aussi les acteurs de la vie civile.
  • La deuxième, simplifier les formations en matière de gestes de premiers secours, aller à l’essentiel et cesser d’apprendre aux gens ce qu’il ne faut pas faire, mais plutôt ce qu’il faut faire.
  • La troisième : ne serait-il pas temps de faire du 112, numéro d’urgence européen, l’unique numéro d’appel d’urgence ? 
  • Enfin, la quatrième. Engageons-nous résolument pour réduire le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la vie courante. Je propose notamment que la prévention de ces accidents obtienne le label « grande cause nationale » pour 2015. »

Le ministre s’en est réjoui et a incité les sapeurs-pompiers à développer encore davantage leurs actions dans les écoles, afin de faire des jeunes les premiers ambassadeurs de la sécurité. En outre, il a annoncé qu’il appuierait la demande fédérale de désigner les accidents de la vie courante comme grande cause nationale.

En savoir plus sur le congrès