Risques d’étouffement ou de suffocation

Les risques d’étouffement ou de suffocation sont nombreux : ils peuvent être dus à un aliment ou un corps étranger avalé de travers, une obstruction des voies respiratoires, etc. Chacun de ces accidents peut avoir de graves conséquences. Comment éviter l’étouffement ou la suffocation ? Comment réagir en cas d’accident ? Découvrez tous les conseils de prévention des sapeurs-pompiers !

Le saviez-vous ?

  • On parle d’obstruction des voies aériennes lorsqu’un obs­tacle gêne ou empêche la respiration (l’air ne circule plus entre les poumons et l’extérieur). Il s’agit alors d’un étouffement ;
  • Lorsqu’une personne s’enferme dans un placard ou se met un sac plastique sur la tête, il y a un risque important de suffocation ;
  • En 2012, 2.940 décès par suffocation, tous âges confondus, ont eu lieu ;
  • C'est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 1 an ;
  • 50 enfants de moins de 5 ans décèdent chaque année des suites d’une suffocation liée à l’ingestion d’un petit corps étranger (cacahuètes, olives, petits jouets ...).

Comment éviter l’étouffement ou la suffocation ?

  • Sensibiliser les enfants aux risques liés au jeu, notamment le cache-cache dans un placard ou le sac en plastique sur la tête ;
  • Ne pas laisser à portée des enfants de moins de 3 ans des petits objets ou aliments ;
  • Surveiller les enfants lorsqu’ils mangent ;
  • Faire attention aux noyaux présents dans certains aliments.

Comment bien réagir en cas d’étouffement ou suffocation ?

L’obstruction se produit le plus souvent lorsque la personne est en train de man­ger ou, s’il s’agit d’un enfant, de jouer avec un objet qu’il a porté à sa bouche.

Si l’obstruction est partielle, la victime peut :

  • parler ou crier ;
  • tousser vigoureusement ; 
  • respirer, parfois avec un bruit surajouté.

La respiration reste efficace.

Si l’obstruction est totale, la victime :

  • ne peut plus parler ou crier ;
  • ne peut plus tousser ou émettre un son ;
  • garde la bouche ouverte ;
  • s’agite, bleuie rapidement puis perd connaissance.

La respiration n’est plus efficace, voire impossible.

Risques encourus

En l’absence de gestes de secours adaptés, la vie de la victime est directement menacée par le manque d’oxygène.

Comment réagir en tant que témoin d’un étouffement ou d’une suffocation ?

  • Si l’obstruction des voies respiratoires est partielle, le témoin doit veiller à éviter toute aggravation.
  • Si l’obstruction des voies respiratoires est totale, le témoin doit désobstruer les voies aériennes.

Obstruction partielle

  • Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux (le plus souvent assise).
  • L’encourager à tousser pour l’aider à rejeter le corps étranger.
  • Demander un avis médical et appliquer les consignes.
  • Surveiller attentivement la victime.

Le témoin ne doit jamais pratiquer les tech­niques décrites pour l’obstruction totale, elles risqueraient d’aggraver l’état de la victime.

Obstruction totale

Le témoin doit pratiquer une désobstruction des voies aériennes.

  • Donner des claques dans le dos.
  • Réaliser des compressions si les claques dans le dos ne fonctionnent pas :
    • au niveau abdominal pour un adulte ou un enfant ;
    • au niveau thoracique pour un nourrisson, un adulte obèse ou une femme enceinte lorsqu’il est impossible d’encercler l’abdomen.
  • Répéter le cycle « claques dans le dos » et « compressions ».
  • Interrompre les manœuvres de désobstruction dès :
    • L’apparition d’une toux, de cris ou de pleurs ;
    • La reprise de la respiration ;
    • Le rejet du corps étranger.

Comment ça marche ?

Le but des claques est de provoquer un mouvement de toux pour dé­bloquer et expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes.

Les manœuvres sont efficaces, le témoin doit :

  • Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux ;
  • La rassurer en lui parlant ;
  • Desserrer ses vêtements pour faciliter la respiration ;
  • Appeler les secours en composant le 18 ou 112 ;
  • Surveiller la victime.

Les manœuvres sont inefficaces, la victime perd connaissance, le témoin doit :

  • Accompagner la victime au sol ;
  • Appeler les secours en composant le 18 ou 112 ;
  • Réaliser une réanimation cardio-pulmonaire en débutant systématiquement par le massage cardiaque ;
  • Vérifier la présence du corps étranger dans la bouche, à la fin de chaque cycle de compressions thoraciques et le retirer prudemment s’il est accessible.

✆ Appel d'urgence : un numéro unique, le 112

Numéro d’urgence gratuit et accessible partout en Europe, le 112 permet de joindre les services de secours du département qui enverront les moyens adaptés. Le 112 fonctionne même depuis un téléphone verrouillé ou ne disposant pas d’une carte SIM.

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Les claques dans le dos

Adulte et grand enfant

  • Laisser la victime debout ou assise ;
  • Se placer sur le côté et légèrement en arrière de la victime ;
  • Soutenir le thorax avec une main ;
  • Pencher la victime vers l’avant ;
  • Donner de 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le talon de la main ouverte.

Enfant (ou victime qui tient sur la cuisse du sauveteur)

  • S’asseoir ;
  • Basculer la victime sur la cuisse, la face vers le bas ;
  • Donner de 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le talon de la main ouverte.

Nourrisson, petit enfant (qui tient sur l’avant-bras du sauveteur)

  • Coucher la victime à califourchon sur l’avant-bras, la face vers le sol ;
  • Maintenir la tête avec les doigts, de part et d’autre de la bouche (au niveau de l’angle de la mâchoire inférieure), sans appuyer sur la gorge ;
  • Incliner le nourrisson afin que la tête soit plus basse que le thorax ;
  • Donner de 1 à 5 claques entre les deux omoplates avec le talon de la main ouverte.

Et après ?

Après expulsion du corps étranger :

  • Parler et réconforter la victime ;
  • Demander un avis médical ;
  • Faire asseoir la victime si elle est debout.

Les compressions

Adulte ou enfant

Compressions abdominales

  • Se placer debout ou à genoux (enfant) derrière la victime, contre son dos ;
  • Passer ses bras sous ceux de la victime, de part et d’autre de la partie supérieure de son abdomen ;
  • Pencher la victime vers l’avant ;
  • Mettre le poing sur la partie supérieure de l’abdomen, au creux de l’estomac, au-dessus du nombril et en dessous du sternum ;
  • Placer la seconde main sur la première, les avant-bras n’appuyant pas sur les côtes ;
  • Tirer franchement en exerçant une pression vers l’arrière et vers le haut ;
  • Effectuer de 1 à 5 compressions, en relâchant l’abdomen entre chacune.

Adulte obèse ou femme enceinte dans les derniers mois de grossesse (Impossibilité d’encercler l’abdomen de la victime)

Compressions thoraciques

  • Se positionner derrière la victime ;
  • Placer ses avant-bras sous les bras de la victime et encercler sa poitrine ;
  • Mettre un poing au milieu du sternum, sans appuyer sur la pointe inférieure ;
  • Placer l’autre main sur la première sans appuyer les avant-bras sur les côtes ;
  • Tirer franchement en exerçant une pression vers l’arrière ;
  • Effectuer de 1 à 5 compressions, en relâchant entre chacune.

Nourrisson, petit enfant (qui tient sur l’avant-bras du sauveteur)

  • Placer l’avant-bras contre le dos du nourrisson en soutenant sa tête avec la main ;
  • Tourner le nourrisson pour que sa face soit côté ciel ;
  • Appuyer l’avant-bras sur lequel repose le nourrisson sur sa cuisse. La tête du nourrisson doit être plus basse que le reste du corps ;
  • Placer la pulpe de deux doigts d’une main dans l’axe du sternum, un travers de doigt au-dessus d’un repère constitué par le bas du sternum, à la jonction des dernières côtes ;
  • Effectuer de 1 à 5 compressions profondes et successives en relâchant le thorax entre chacune.

Cas particuliers

Chez la victime consciente et alitée qui présente une obstruction totale des voies aériennes, le sauveteur peut réaliser des compressions thora­ciques comme pour le massage cardiaque.


 

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