Un week-end d’échanges, d’entraide et de convivialité

Solidarité - Le 04 avril 2018

Le 17ème Rassemblement Parents s’est déroulé les 24 et 25 mars derniers au Puy-en-Velay (43). Echanges, rencontres, activités et moments festifs étaient au programme. A noter cette année, un record de participation avec la présence de 131 parents dont 29 venaient pour la 1ère fois. Une belle réussite et un beau moment de partage pour tous !

Des intervenants étaient également présents pour les accompagner et les soutenir dans leur démarche de reconstruction. Rencontre avec Isabelle CREDARO-PROVINS qui a animé l’atelier réservé aux Accompagnateurs (PUD, délégués sociaux, etc,…).

Maman
  1. Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis Psychologue et je travaille en libéral au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Je suis aussi Expert Psychologue Sapeur-Pompier Volontaire auprès du SDIS 43 et du Centre de Secours de mon village, Le Brignon – Solignac.

  1. C’est la première fois que vous participiez au Rassemblement Parents, quel a été l’objet de votre intervention ?

En effet, il s’agissait d’une première ! L’ODP m’a demandé d’intervenir auprès des sapeurs-pompiers présents ce jour-là sur le thème : « Comment annoncer un événement traumatique et notamment un deuil. » Ce sujet est délicat car lorsqu’ils doivent faire l’annonce d’un tel événement auprès de la famille, les Sapeurs-Pompiers viennent juste d’être informés. Ils sont pris dans leurs propres sentiments, et ils doivent informer un conjoint, des enfants ou des parents du drame qui vient de se dérouler.

  1. D’après la célèbre locution « Plus facile à dire qu’à faire » et alors que vous êtes vous-même sapeur-pompier, comment passe-t-on de la théorie à la pratique ? Les mots que l’on peut employer et ceux que l’on ne peut pas ? Les comportements à adopter ?

Difficilement. C’est forcément une épreuve, même si on maîtrise bien la théorie. Quel que soit le milieu (hospitalier, secours, police…) annoncer une telle nouvelle est toujours très délicat. Il faut être humble face à cette situation. Il faut employer des termes simples, compréhensibles par tous. Parfois on essaie de se cacher derrière des termes techniques pour mettre de la distance entre nous et les faits, mais il ne faut pas. Il faut dire la vérité, même si elle est douloureuse. Cacher une information qui pourrait être véhiculée par d’autres sources aura un effet beaucoup plus dévastateur que ce que nous aurions produit en l’annonçant tout de suite. Si l’annonce est faite auprès d’enfants, il ne faut surtout pas employer de métaphores, il faut dire les choses telles qu’elles sont : « Il est mort ». C’est souvent aux adultes que ces mots font peur. Sur le plan comportemental, soyez vous-même. Vous êtes triste, pleurez. Vous ne savez pas quoi dire, taisez-vous. Le silence n’est pas un problème. Il sera plus approprié que des paroles creuses, faites pour meubler le silence.

 

Ses conseils de lecture sur les problématiques du deuil

Quand la mort est traumatique de Pascale Brillon

Vivre après ta mort du Docteur Alain Sauteraud

Vivre le deuil au jour le jour de Christophe Fauré

 

Un grand merci à Jean Pestre, Président, Jean-Paul Belda, délégué social de l’Union Départementale de la Haute Loire, à son Conseil d’Administration et au SDIS 43 pour la qualité de l’organisation et la chaleur de l’accueil.


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