Les sapeurs-pompiers de France attendent de leur nouveau ministre la concrétisation des engagements pris lors de leur dernier congrès national

Institutionnel - Le 12 octobre 2018

Réunis vendredi 12 octobre 2018 en conseil d'administration extraordinaire, les administrateurs de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) ont adopté la motion précisant leurs attentes vis-à-vis des annonces faites par le ministre de l'Intérieur lors du 125e congrès national des sapeurs-pompiers de France à Bourg-en-Bresse le 29 septembre 2018.

Lors de sa réunion d’installation, le nouveau conseil d’administration de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), renouvelé pour moitié lors du dernier congrès national à Bourg en-Bresse, a évoqué les différentes annonces faites à cette occasion par le représentant de l’Etat, dans le contexte de la nomination imminente d’un nouveau ministre de l’Intérieur. 

Le conseil d’administration réitère sa satisfaction globale à l’égard de ses annonces et restera vigilant quant à leur déclinaison par l’administration.

Devant la prégnance des enjeux de sécurité civile (explosion du secours d’urgence aux personnes, multiplications des situations exceptionnelles dont témoigne l’actualité : feux de forêt dans l’Essonne, inondations dans le Var, séisme en Indonésie), il demande que le nouveau ministre inscrive clairement celle-ci parmi ses priorités d’action politique.

Pour répondre à la demande de protection des populations et aux défis du dérèglement climatique et du terrorisme, les sapeurs-pompiers de France attendent de leur nouveau ministre des décisions concrètes propres à concrétiser l’ambition exprimée, il y a aujourd’hui plus d’un an, par le président de la République pour pérenniser et renforcer le modèle français de secours d’urgence et de réponse aux crises.

Pour répondre à la demande de protection des populations et aux défis du dérèglement climatique et du terrorisme, les sapeurs-pompiers de France attendent de leur nouveau ministre des décisions concrètes propres à concrétiser l’ambition exprimée, il y a aujourd’hui plus d’un an, par le président de la République pour pérenniser et renforcer le modèle français de secours d’urgence et de réponse aux crises.    

A cette fin, ils estiment indispensables la continuité de l’action de l’Etat et le strict respect des engagements pris au nom du Gouvernement le 29 septembre dernier auquel ils seront particulièrement vigilants, dans un calendrier resserré :

  • Avant la fin 2018, une réponse à l’enjeu essentiel de la simplification des numéros d’appels d’urgence par la création de plateformes départementales interservices avec comme numéro unique le 112. 
  • Parallèlement, une transformation ambitieuse de la politique de secours d’urgence aux personnes, assurée par les seuls sapeurs-pompiers dans 95% des cas dans les territoires, à travers la mise en œuvre des mesures immédiates annoncées*, la refonte du référentiel SDIS-SAMU de 2008, l’évolution des sapeurs-pompiers vers des techniciens de secours d’urgence et la mise en place d’indicateurs de qualité renforcés dans les SDIS. 
  • Une initiative gouvernementale française auprès de l’Union européenne, avant la fin de l’actuelle mandature en mai 2019, pour pérenniser l’engagement altruiste et généreux de sapeur-pompier volontaire, socle du modèle de secours de nombreux Etats-membres, pour l’exclure du champ d’application de la Directive européenne de 2003 sur le temps de travail. Face au contexte de menaces, la FNSPF réaffirme sa préférence pour une directive spécifique permettant de protéger l’engagement volontaire dans l’ensemble des services de sécurité et de secours d’urgence, telle que proposée par le Sénat dans sa motion du 26 septembre 2018.
  • L’engagement immédiat de la déclinaison des 37 mesures du plan de relance 2019-2021 pour les sapeurs-pompiers volontaires issu des préconisations du rapport de la Mission Volontariat, afin de permettre le respect de son calendrier d’application, à savoir la mise en œuvre de la moitié des mesures d’ici la fin du premier trimestre 2019, puis celle de l’autre moitié après examen interministériel (bonification de retraite au titre de la solidarité nationale, avantage fiscal ou social en faveur des employeurs privés de sapeurs-pompiers volontaires…) entre le troisième trimestre 2019 et 2021. 
  • Des précisions quant aux modalités d’association des sapeurs-pompiers, via leur réseau associatif et les SDIS, à la mise en œuvre du plan d’action visant à former 80% de la population aux gestes qui sauvent présenté en Conseil des ministres le 24 septembre et au futur service national universel en cours d’élaboration.

Le conseil d’administration mandate le président et le comité exécutif pour exprimer ses attentes auprès du nouveau ministre de l’intérieur lors de l’audience rapide sollicitée dès sa nomination. 


*Réduction des temps d’attente aux urgences, engagement de deux sapeurs-pompiers pour les levées de doute, définition d’un cadre adapté pour les missions non urgentes d’assistance aux personnes, meilleure concertation SDIS/ARS. 

Voir le replay du discours du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, 29 septembre 2018


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