Conditions d’aptitude médicale pour devenir sapeur-pompier (SPP & SPV)

Le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires (SPV) ou sapeurs-pompiers professionnels (SPP) est soumis à des conditions d'aptitude physique et médicale dont voici les points principaux. Ces conditions d'aptitude, communes aux SPP et SPV, vous sont données à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer.

Examen médical   

L'évaluation médicale, en s'aidant de la cotation des sigles S, I, G, Y, C, O et P, permet la détermination d'un profil médical individuel.

S : membres supérieurs

 I : membres inférieurs

G : état général

Y : vision

C : sens chromatique

O : audition

P : psychisme

Les missions confiées aux sapeurs-pompiers (volontaire ou professionnel) prennent en compte l'âge et sont exercées sur la base des profils suivants :

  S I G Y C O P
Profil A 2 2 2 2 0 2 2
Profil B 2 2 2 3 0 3 2
Profil C 3 3 3 3 0 4 2
Profil D 3 3 3 4 0 4 2
Profil E 4 4 4 4 0 5 2

Le coefficient le plus élevé affecté à un sigle conditionne la détermination du profil et ces profils conditionnent l'affectation proposée.

Pour être déclaré apte à exercer le métier de sapeur-pompier professionnel ou l'activité de sapeur-pompier volontaire, le candidat doit remplir les conditions médicales correspondant au minimum à un profil B et satisfaire aux conditions d'aptitude physique précisées ci-après.

Pour plus d'informations, reportez-vous à l’Arrêté du 6 mai 2000 (voir plus bas dans cette page).

Caractéristiques des candidats

Le candidat à un premier engagement de sapeur-pompier volontaire ou professionnel doit présenter :

  • des paramètres anthropométriques et une condition physique compatibles avec une activité opérationnelle
  • une absence de manifestation d'hyperréactivité bronchique. Tout antécédent ou élément clinique évocateur d'allergie oto-rhino-laryngologique ou d'asthme doit faire l'objet d'un bilan orienté.

Quelques précisions concernant la vision :

De façon générale, l'acuité visuelle minimale au recrutement de SP volontaires ou professionnels est Y=3 (rappel : on attribue le coefficient 1 quand la vision est parfaitement normale). Le sigle Y du SIGYCOP correspond aux yeux et à la vision (sens chromatique exclu). Il est déterminé en tenant compte des résultats aux tests de vision et de la présence de maladies de l’œil qui peuvent avoir des répercussions sur la qualité de la vision. Le sigle Y ne se rapporte donc pas uniquement à l'acuité visuelle : une maladie de l’œil ou de son entourage peut rendre inapte même si la vision est correcte (ex : paralysie d'un seul muscle d'un seul œil ou un glaucome).

Concernant la myopie "simple" et isolée, le degré de vision minimal accepté (correspondant au classement Y=3) est :

  • sans correction : 3/10 pour chaque œil (4/10 pour un œil et 2/10 pour l'autre, ou bien 5/10 pour un œil et 1/10 pour l'autre)
  • avec correction : 8/10 pour chaque œil (7/10 pour un œil et 9/10 pour l'autre, ou bien 6/10 pour un œil et 10/10 pour l'autre)

A noter : le port de lentilles cornéennes est autorisé. Il est, en outre, rappelé que le port de lunettes peut limiter l'activité du sapeur-pompier dans certaines fonctions s'il est incompatible avec l'équipement de protection individuelle du sapeur-pompier (ex : certains appareils respiratoires isolants).

L'intervention chirurgicale de correction des troubles de la vision :  

  • Après une intervention de correction d'une myopie par photokératotomie réfractive, il n'y a pas de contre-indication aux missions de sapeurs-pompiers sous réserve de disposer d'un certificat de cicatrisation établi par un ophtalmologue trois mois après l'intervention.
  • Dans tous les cas, il faut avoir atteint les critères donnés dans le chapitre précédent pour être classé Y=3, que le trouble soit stabilisé par l'intervention, qu'il n'y ait pas de photophobie ou d’éblouissement anormal, que la cornée ait parfaitement cicatrisé avec une morphologie et une topographie homogène et qu'il n'y ait pas de complications anatomiques.
  • Dans tous les cas également et même si la vision est redevenue normale, le classement est obligatoirement Y=3, ce qui est incompatible avec la spécialité de SP plongeurs ou scaphandriers autonomes légers.

Vaccinations

Afin d'être déclaré apte au recrutement, le sapeur-pompier volontaire ou professionnel doit remplir les conditions d'immunisation fixées par Arrêté du ministre chargé de la Santé. Par conséquent, les SPV comme les SPP sont soumis à la vaccination obligatoire pour :

  • BCG
  • Hépatite

Cette immunisation vaccinale est contrôlée : 

  • lors des visites médicales de recrutement et de titularisation des candidats 
  • lors de visites médicales de maintien en activité : le non-respect de ces obligations entraîne la restriction des activités opérationnelles, voire le placement en situation d'aptitude restreinte pour les SPP ou aboutir à la suspension d'engagement pour les SPV.

En outre, lors de la visite de maintien en activité, en fonction des spécialités pratiquées et des risques de contamination encourus, le médecin sapeur-pompier chargé du contrôle de l'aptitude doit proposer les vaccinations adaptées, notamment :

  • vaccination BCG
  • vaccination contre l'hépatite B
  • vaccination contre l'hépatite A
  • vaccination contre la leptospirose
  • vaccination contre la typhoïde et les méningites A et C
  • vaccination contre la rage

Ces vaccinations proposées dans ce cadre n'ont pas, pour certaines, un caractère obligatoire. En cas de refus, le médecin sapeur-pompier susvisé devra avertir l'autorité territoriale de gestion pour les SPV et l'autorité territoriale d'emploi pour les SPP.

Textes de référence

  • Arrêté du 17 janvier 2013 modifiant l'arrêté du 6 mai 2000 fixant les conditions d'aptitude médicale des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et les conditions d'exercice de la médecine professionnelle et préventive au sein des services départementaux d'incendie et de secours

Consulter l'arrêté du 17 janvier 2013

  • Arrêté du 6 mai 2000 fixant les conditions d'aptitude médicale des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et les conditions d'exercice de la médecine professionnelle et préventive au sein des services départementaux d'incendie et de secours 

Consulter l'arrêté du 6 mai 2000


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