Manifestation nationale du 15 octobre: la FNSPF appelle au calme et demande des réponses au malaise des sapeurs-pompiers

Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France - Le 10 octobre 2019

[ COMMUNIQUE DE PRESSE ] Mardi 15 octobre, les neuf organisations syndicales de sapeurs-pompiers professionnels appellent à une journée de mobilisation pour dénoncer le malaise ressenti chez une grande partie des sapeurs-pompiers face à l’inflation de leur sollicitation opérationnelle en dehors de leur cœur de métier : le secours d’urgence aux personnes et l’incendie, et l’explosion des agressions dont ils sont l’objet en intervention.

Illustration - Sapeurs-pompiers en grève
(Photo d'illustration - © REUTERS/Vincent Kessler)

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) lance un appel au calme à l’occasion de cette journée. Elle partage une grande partie du constat que tirent les syndicats, mais continue à ce stade à privilégier le dialogue avec l’Etat.

Pour la FNSPF, les réponses à ce malaise sont les suivantes :

  • Réformer rapidement et de manière ambitieuse le système de secours d’urgence, aujourd’hui à bout de souffle

Conformément à la volonté du Président de la République[1]le 112, numéro européen, doit être élevé au rang de numéro unique pour les appels de secours d’urgence.

La création autour de ce numéro unique de centres départementaux d’appels d’urgence (CDAU 112) interservices (pompiers, police, gendarmerie, Smur) doit permettre de construire une nouvelle organisation distinguant la réponse aux appels de secours d’urgence, et le nouveau service d’accès aux soins (annoncé par Agnès Buzyn, ministre de la Santé, le 116117).

  • Une meilleure reconnaissance de l’engagement pour garantir l’attractivité de l’activité et du métier de sapeur-pompier

Dans un contexte où il faut remettre de l’humain dans les décisions, il est aujourd’hui indispensable de reconnaître ce que font au quotidien nos sapeurs-pompiers, et les personnels administratifs et techniques qui les soutiennent chaque jour dans leurs missions.

Cela passe en priorité par :

  •  La concrétisation rapide de l’initiative française annoncée auprès de l’Union européenne en faveur d’une directive spécifique à toutes les formes d’engagement citoyen, seule à même de protéger les 195.000 sapeurs-pompiers volontaires.
  • Des mesures fortes et concrètes de soutien, pour certaines de nature législative à l’engagement volontaire des sapeurs-pompiers, conformément aux préconisations faites l’an dernier par la Mission Volontariat.

Principale revendication des sapeurs-pompiers professionnels, la revalorisation de la prime de feu et sa transformation en véritable prime de risque exige qu’une marge de manœuvre financière soit donnée aux SDIS. La FNSPF attend un accord sur ce point lors de la réunion du comité des financeurs des services d’incendie et de secours (SIS)[2] du 10 octobre 2019.

  • Obtenir de nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre les agressions

La FNSPF salue sur ce point les mesures confirmées le 5 septembre par le ministre de l’Intérieur[3].

Mais face à la multiplication préoccupante et inacceptable des agressions, dont sont victimes quotidiennement 7 sapeurs-pompiers, il faut aller plus loin et mettre en place un plan global d’action contre les agressions.

La FNSPF demande que ce plan s’appuie sur les préconisations du rapport de la mission sénatoriale d’information sur la sécurité des sapeurs-pompiers en intervention attendu ce mois-ci.

« Nous attendons des engagements et des actes précis avant le 11 janvier »

Grégory Allione, président de la FNSPF

Comme ils l’ont indiqué le 21 septembre à l’issue de leur congrès, les sapeurs-pompiers de France n’hésiteront pas à prendre les mesures appropriées si aucun engagement clair, assorti d’un calendrier traduisant une ambition de sécurité civile, n’est pris par le gouvernement avant le 11 janvier. Pour l’heure, la FNSPF porte ses préconisations dans un climat constructif et serein.

Lire le communiqué de presse du 21 septembre 2019 : "Constat sans réponse : un arbitrage attendu du Président de la République"

[2] Instance réunissant le ministre de l’Intérieur, les présidents de l’Assemblée des Départements, de l’Association des Maires de France et de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours.

[3] Facilitation et systématisation des dépôts de plainte grâce au déplacement des policiers et gendarmes dans les casernes et les SIS ; expérimentation de caméras piétons ; renforcement des protocoles opérationnels avec les forces de l’ordre.


 

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