Conférences "Eau et environnement"

La thématique de "l'eau et l'environnement" a été abordée, vendredi 24 mars 2017, lors de conférences plénières des journées scientifiques européennes du service de santé et de secours médical (SSSM) "Secours Santé 2017", au Palais des congrès de Vannes. En voici les présentations accompagnées des éléments projetés dans la salle de conférence.

Panorama des conférences sur la thématique "Eau et environnement"

  • L’eau du robinet est-elle vraiment potable ?
  • Submersion marine et tsunami : la population est-elle à l’abri ?
  • Et si on parlait de ceux qui n’ont pas d’eau… à boire ? Expériences au Sahel du Niger
Secours santé - Eau et environnement

L’eau du robinet est-elle vraiment potable ?

Auteurs et orateurs : E. DURAND* ; P. LE MEHAUTE**

Les filières de traitement de l’eau potable sont conçues et validées par l’Agence régionale de santé pour tenir compte des spéci_ cités qualitatives des ressources : elles sont simples sur les eaux karstiques ou captages, mais plus complexes sur les eaux de rivière ou de barrage. Toutes, elles constituent une barrière e_ cace face aux risques évalués préalablement et réévalués au _ l du temps.
En France, l’eau fait l’objet de nombreux contrôles. Ils sont inopinés de la part des services sanitaires, mais aussi, au travers d’un plan d’auto-surveillance, plani_ és par les exploitants. Ces derniers consistent à faire des prélèvements ponctuels depuis la ressource jusqu’au réseau de distribution, mais aussi à réaliser des mesures en continu, connectées à des centres opérationnels qui sont gages du maintien de son niveau de qualité 24 heures/24, tant sur le plan bactériologique (objectif primordial) que physicochimique, jusqu’au robinet du consommateur.

Thèmes abordés

La communication abordera les thèmes suivants :

  • le cadre réglementaire : la directive européenne et le Code de la santé publique ;
  • l’eau en France : des différences régionales ;
  • l’eau en Bretagne : les problématiques (quantité et qualité), les étapes du traitement, les enjeux de santé jusqu’au robinet de l’abonné, les procédés innovants face aux problématiques émergentes.

* Directeur régional SAUR-France.
** Responsable expertise process SAUR-France.

L’eau du robinet est-elle vraiment potable ?

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Submersion marine et tsunami : la population est-elle à l’abri ?

Auteurs et orateurs : E. BLANDIN* ; M. O. BOTTI-LE FORMAL**

La politique de prévention des risques littoraux conduite dans le Morbihan fait suite à l’importante tempête Johanna du 9 au 10 mars 2008, lors de laquelle vingt-neuf communes littorales avaient obtenu la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle. L’événement a notamment provoqué, au cœur de la presqu’île de Gâvres, des ruptures de digues et une submersion marine qui a nécessité l’évacuation de nuit de 150 personnes. Une vidéo présentera une reconstitution de la submersion qui permet de comprendre le phénomène. Les 26 et 27 février 2010, la tempête Xynthia a frappé le littoral atlantique, entraînant 59 décès en France. Elle a conduit à une véritable prise de conscience des risques littoraux et notamment à la circulaire éponyme du 7 avril 2010 pour remédier aux insuffisances en termes de connaissance du risque, de vigilance et d’alerte.

Plan d’action

À la suite de ces événements majeurs qui ont confirmé la vulnérabilité du littoral morbihanais, la DDTM a lancé un plan d’action pour réduire la vulnérabilité du territoire face aux aléas littoraux (submersion marine et érosion du trait de côte). Ce plan a permis_:

  • la réalisation d’un atlas historique des tempêtes et d’une cartographie des risques littoraux à l’échelle du département, prenant en compte l’élévation des niveaux marins liée au changement climatique ;
  • la définition d’un schéma de prévention des risques littoraux, avec des plans de prévention des risques littoraux (PPRL) menés en concertation avec les collectivités locales et les services de la gestion de crise comme le Sdis. Il s’agit de mieux connaître le risque (aléas-enjeux). Les études hydrauliques des PPRL permettent en e_ et de définir plus précisément les aléas de submersion marine, en caractérisant l’e_ et de la houle et la dynamique de submersion à partir d’un événement de référence (centennal ou historique). Les cinq PPRL du Morbihan sont tous en application (sur 11 communes comprenant Gâvres, Ploemeur, celles de la Petite-Mer-de-Gâvres, Carnac et la presqu’île de Rhuys avec Damgan), faisant du Morbihan le premier département au niveau national à avoir approuvé tous ses PPRL prioritaires. Outre la connaissance du risque, l’objectif des PPRL est de maîtriser l’urbanisation future en zone à risques pour ne pas exposer de nouvelles personnes. De plus, le recensement des enjeux dans les périmètres des PPRL permet de mener des actions de réduction de vulnérabilité sur l’existant (habitat, campings, établissements recevant du public,…) ;
  • l’accompagnement et le financement de Programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) permettant aux collectivités de poursuivre également des actions en ce sens sur leur territoire. Quant au risque de tsunami, il n’est pas spécifiquement pris en compte sur le littoral atlantique de l’Hexagone. Par contre, des études ont été menées sur le bassin méditerranéen, les Antilles, la Guyane et l’île de la Réunion.
     

* Chef du service PACES / DDTM 56.
** Chef unité Prévention, risques et nuisances / SPACES / DDTM 56.

Submersion marine et tsunami : la population est-elle à l’abri ?

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Et si on parlait de ceux qui n’ont pas d’eau… à boire ? Expériences au Sahel du Niger

Auteur et orateur : J. BURNER, président de l’association MASNAT*

Cette communication a pour objectif de présenter le cycle de l’eau au Sahel, avec un diaporama de photographies. Plusieurs aspects de cette région où l’accès à l’eau potable constitue un véritable problème seront présentés :

  • les calamités liées à l’eau : sécheresses et inondations ;
  • l’utilisation de l’eau, qui se fait par des mares, des puisards et des puits profonds ;
  • le creusement de puits ;
  • l’exhaure de l’eau, qui est de trois types : exhaure manuelle, exhaure avec les animaux (ânes et / ou dromadaires) et exhaure mécanique (fuel et solaire) ;
  • l’eau et la santé ;
  • l’eau facteur du nomadisme des Touaregs et des Peuls ;
  • les évolutions actuelles.

* J. Burner réside six mois par an au Sahel du Niger. Il est l’auteur d’un livre en cours d’édition : « L’eau au Sahel ».


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