Véhicules des sapeurs-pompiers

Les véhicules des sapeurs-pompiers sont adaptés en fonction du type d’intervention : véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV), véhicule secours routier (VSR), ou échelle pivotante automatique (EPA) ou « grande échelle », fourgon pompe-tonne (FPT), camion-citerne feux de forêts (CCF)…

Les explications contenues dans cette page sont données à titre indicatif. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter les référentiels disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur.

Voir les référentiels sur le site du ministère de l'Intérieur

Les principaux véhicules des sapeurs-pompiers

Les véhicules de sapeurs-pompiers les plus connus du grand public sont :

  • Le véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV)
  • Le véhicule secours routier (VSR)
  • La grande échelle, ou échelle pivotante automatique (EPA)
  • Le fourgon pompe-tonne (FPT)
  • Le camion-citerne feux de forêts (CCF)

En fonction du type de secours apporté, le véhicule est doté de fonctionnalités différentes.

Chiffres clés :

Au plan national, les services d'incendie et de secours disposent de :

  • 6.357 véhicules de secours et d'assistance aux victimes (VSAV)
  • 3.649 fourgons pompe-tonne (FPT)
  • 3.788 camions citerne feux de forêts (CCF)
  • 1.177 moyens élévateurs aériens (MEA)

Chiffres issus des statistiques des services d’incendie et de secours pour l’année 2018 (édition 2019).

Véhicules de secours et d'assistance à victimes – sapeurs-pompiers © Gautier – Forget
© Gautier – Forget

Le VSAV : véhicule de secours et d'assistance aux victimes

83,5% des interventions des sapeurs-pompiers concernent du secours d’urgence aux personnes (secours aux victimes + accidents de la circulation), ce qui représente 4,1 millions des 4,9 millions d’interventions réalisées en 2018. Il est donc tout naturel que le VSAV soit le véhicule plus connu du grand public. 

Accidents routiers, sportifs, à domicile ou sur le lieu de travail, malaises, brûlures, plaies... son équipement très complet le rend indispensable pour tous types de missions. Son aménagement est sans cesse réétudié afin d'optimiser l'efficacité des secours et le confort des victimes.

Il existe plusieurs types de VSAV, notamment le VSAV cube et le VSAV tôlé. Le premier présente l’avantage d’être composé d’un porteur et d’une cellule, que l’on peut ôter pour l’installer sur un porteur neuf lorsque l’ancien est usé. Dans tous les cas, le VSAV est équipé d’au moins une porte latérale et de portes arrière.

Pour partir en intervention, le VSAV est habituellement armé par 3 sapeurs-pompiers. Il doit permettre au moins 4 places assises, en-dehors du conducteur et de la victime : il y a donc en général deux places à l’avant et deux sièges à l’arrière, pour accueillir par exemple un médecin du SAMU ou du service de santé et de secours médical (SSSM). La victime, elle, est allongée sur le brancard.

Des espaces de rangement permettent de stocker du matériel embarqué dans le VSAV pour prendre en charge la victime : sac de premiers secours, défibrillateur cardiaque, oxygène, tensiomètre, saturomètre, glucomètre, kit accouchement, kit section de membres…

Véhicule de secours routier (VSR) – sapeurs-pompiers © Olivier Rigaud
© Olivier Rigaud

Le VSR : véhicule de secours routier

Le VSR est un véhicule très répandu chez les sapeurs-pompiers puisqu'il intervient sur tous les accidents de la circulation (route, chemins de fer, etc.), qui concernent 6% de leurs interventions. Il a pour mission de baliser le site, de l'éclairer, de le protéger des incendies, de caler les véhicules accidentés, et de désincarcérer les victimes. Il est donc équipé de cônes de signalisation, de panneaux lumineux, de projecteurs, de cales, de crics…

Les écarteurs, cisailles et autres outils de désincarcération sont des éléments phares du VSR pour découper les véhicules accidentés et en extraire les victimes. Par ailleurs, les lances et extincteurs sont là pour prévenir un éventuel incendie. Certains camions sont conçus pour le secours routier et les incendies en même temps : ce sont les fourgons pompe-tonne/secours routier (FPTSR).

 Certains véhicules de secours routier, les VSR rail/route, sont adaptés pour intervenir sur les voies ferrées, notamment dans les tunnels, où les conditions d’intervention sont d’autant plus délicates.

Le VSR est habituellement armé par trois sapeurs-pompiers, tandis que le fourgon de secours routier (FSR), plus grand, peut en accueillir six.

échelle pivotante automatique (EPA) – sapeurs-pompiers © Gwenn Besson

L'EPA : échelle pivotante automatique (ou semi-automatique)

Plus connu sous le nom de « grande échelle », l’EPA est un véhicule de sapeurs-pompiers équipé d’une échelle escamotable qui mesure le plus souvent 24 ou 30 mètres de long. Elle se termine généralement par une nacelle, où un interphone permet de communiquer avec les équipiers au sol. Avant le déploiement de l’échelle, l’EPA doit être stabilisé au sol : pour ce faire, soit les roues du véhicule sont soulevées par des stabilisateurs, soit elles sont bloquées.

La grande échelle est sollicitée pour un grand nombre de missions : aussi bien l'attaque de feu, que le sauvetage de personnes coincées aux fenêtres en situation d’incendie, ou encore l’acheminement de matériel ou de personnel à grande hauteur.

Les sapeurs-pompiers utilisent également le mât élévateur articulé (MEA), aussi connu sous le nom de bras élévateur articulé (BEA).

Le véhicule de la grande échelle peut exécuter plusieurs mouvements différents : déploiement, élévation et pivotage. Elle peut faire les trois en même temps lorsqu’elle est automatique (EPA), et un seul à la fois lorsqu’elle est semi-automatique (EPSA).

Sur l’ancien modèle, l’échelle sur porteur (ESP), l’échelle est fixée sur un chariot, laquelle est montée sur le véhicule. L’ESP permet notamment d’intervenir dans des rues étroites.

Fourgon pompe-tonne (FPT) – sapeurs-pompiers © Gautier – Forget
© Gautier – Forget

Le FPT : fourgon pompe-tonne

Le fourgon pompe-tonne est utilisé pour lutter contre les feux urbains. La partie arrière du camion est composée d'une cabine où, pendant le trajet, les équipiers peuvent rapidement endosser les appareils respiratoires isolants (ARI) qui sont arrimés au siège. Le FPT peut accueillir jusqu’à 8 sapeurs-pompiers.

Le dos du camion, une fois le rideau arrière relevé, donne accès à la lance et aux vannes de refoulement. La citerne, aussi appelée tonne, peut contenir jusqu’à 6.000 litres d’eau. L'alimentation en eau de la tonne se fait par une bouche ou poteau d'incendie, par un engin porteur d'eau ou par pompage dans une source présente sur le lieu d'intervention (piscine, étang, lac, rivière...).

Deux dévidoirs mobiles, qui permettent de dérouler les tuyaux des lances à incendie, sont suspendus à l’arrière du FPT. Le véhicule est également équipé d’un certain nombre de matériel dans ses coffres latéraux : lances, tuyaux, raccords, divisions, émulseurs…

Camion-citerne feux de forêts (CCF) – sapeurs-pompiers © Gautier – Forget
© Gautier – Forget

LE CCF : camion-citerne feux de forêts

Le CCF peut contenir entre 2.000 et 13.000 litres d'eau. Il est utilisé pour les missions d'extinction de feux de forêts. Muni d'un châssis de 4x4, il a de très bonnes capacités tout-terrain. Mais son gabarit, plus ou moins important selon les modèles de CCF, peut rendre certaines manœuvres délicates.

Tout comme le fourgon pompe-tonne utilisé pour les incendies urbains, le camion-citerne feux de forêts peut se ravitailler en pompant n’importe quel point d’eau.

Généralement, quatre sapeurs-pompiers prennent place à bord du CCF : le conducteur, le chef d’agrès et deux équipiers.

Les colonnes, composées de GIFF, sont souvent renforcées par les moyens aériens de la Sécurité civile pour combattre les feux de forêts.

En savoir plus sur les moyens aériens


Autres véhicules

Il existe de nombreux autres véhicules spécialisés. En voici quelques exemples :

  • Le véhicule de soutien sanitaire (VSS), destiné à être utilisé en renfort d'une intervention. Il est équipé tant sur un plan médical que sur un plan de réhydratation et de nutrition.
  • Le véhicule poste de commandement (VPC), qui est avant tout un outil de communication. Il est utilisé dans 2 cas de figure : lors de sinistres de grande ampleur ou lors de grands rassemblements (sportifs, par exemple). En effet, il est conçu pour pouvoir collecter, analyser et diffuser l'information. C'est un poste de commandement mobile qui s'intègre parfaitement dans la chaîne de renseignements et de commandements.
  • Le bateau léger de sauvetage (BLS)
  • Le bateau de reconnaissance et de sauvetage (BRS)
  • La remorque moto ventilateur grand débit (RMVGD)
  • La motopompe remorquable (MPR)

Comment laisser passer les véhicules de secours ?

Les camions des sapeurs-pompiers sont prioritaires sur la route dès lors qu'ils ont allumé le gyrophare et activé la sirène. Comment laisser passer les véhicules de secours ? Suivez ces conseils pour leur faciliter le passage, des vies peuvent être en jeu :

  • Quand vous entendez la sirène des pompiers, repérer d'où elle vient avant de commencer toute manœuvre ; 
  • Si vous êtes à une intersection, cédez le passage au véhicule de secours, même si vous avez la priorité ;
  • Lorsque la circulation est dense, écartez-vous autant que possible pour dégager la voie ; 
  • Si vous ne pouvez pas vous rabattre sur le côté, continuez de rouler jusqu'à ce que le véhicule de secours puisse passer.

Partager cet article :


Publications