Secours en milieux périlleux et montagne, un module commun !

Opérationnel - Le 28 septembre 2018

[MAG] Avec un tronc commun de formation, le secours en milieux périlleux et montagne (SMPM) devrait bientôt remplacer toutes les autres appellations de la spécialité. Drone et nouvelles pratiques sportives sont également d’actualité.

Secours en milieux périlleux et montagne, un module commun !

Depuis quelques années, le référentiel emploi aptitude compétence (REAC) semblait être enfoui sous une pile de dossiers à la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). A l’occasion du Congrès national des sapeurs-pompiers de France, le colonel Bertrand Domeneghetti, chef du bureau de l’Organisation et des missions des services d’incendie et de secours, annonce non seulement que ce dossier tant attendu par nos spécialistes vient d’être relancé mais qu’en outre un officier référent en aura la charge à partir de début novembre.
Ce REAC sera l’occasion de changer le nom de la spécialité qui devrait alors s’appeler « Secours en milieux périlleux en montagne » (SMPM) avec un tronc de formation commune à tous les spécialistes et des modules complémentaires (spéléo, haute-montagne, Grimp, spéléo, canyoning) en fonction de la typologie de chaque département.

Le drone, un gain de temps précieux

Quel que soit son environnement, le drone offre de nouvelles solutions, tant pour la sécurité des secouristes que pour l’approche des victimes. Connecté avec des lunettes de réalité augmentée, le commandant des opérations de secours (COS) peut localiser précisément la victime, imaginer une manœuvre d’approche et organiser son dispositif de secours. Le médecin peut également estimer l’état de la victime. Lors des premiers exercices, le drone a permis un gain de temps de 45 minutes pour l’accès à la victime.

Nouveaux sports, nouveaux risques

Depuis plusieurs mois, l’Ecole d’application de sécurité civile (ECASC) de Valabre (13) travaille sur l’arrivée des nouveaux sports nature comme le « highline », traversée dans le vide sur une sangle entre deux points d’ancrage, ou le « rope jump », saut pendulaire depuis une falaise.
Le Centre national de formations de Florac (48) expérimente toutes ces nouvelles pratiques. De nouvelles fiches techniques, pour pratiquant et secours, sont en préparation. Les sportifs pourront apprendre à préserver l’état d’une victime et les secours, profiter de l’installation des sportifs si cela est possible.

S’ouvrir aux autres, une priorité !

Aujourd’hui, la commission entend se rapprocher, autant que possible, des fédérations de sport nature pour travailler ensemble sur le secours. Tous ont bien conscience du fait que ce sont les pratiquants eux-mêmes qui sont le plus à même d’effectuer les gestes de premiers secours en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers.
Autre ouverture, la France organise le congrès ICAR (commission internationale des secours alpins) à Chamonix, du 17 au 20 octobre. Une rencontre qui rassemble plus de 35 pays pour débattre du secours alpin.

Texte : Patrick Forget
Photos : Patrick Forget / Stéphane Gautier


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